Journal d'une boulimique.

Vacances.

Je suis en vacances depuis le 15 juillet. J’ai été à un festival où Chris était aussi avec sa nouvelle copine. Comme nous avons des amis en commun, nous nous sommes donc vu régulièrement. A la base, j’avais essayé de reprendre contact avec lui début du mois pour casser la glace. Il ne m’a jamais répondu et a dit à Max qu’il n’avait juste aucune envie de me voir et qu’il espérait juste ne plus jamais me voir ni même avoir de nouvelles de moi. Rien que ça, ça fait déjà un peu mal. Mais bon, je tente de me mettre à sa place : il amène sa nouvelle copine, il va la présenter à ses amis et il n’a pas envie que je sois là.
Le festival arrive. Le premier jour, il n’est pas là. C’était l’enterrement de son grand-père. Je n’étais pas censée être au courant. Je suis sûre qu’il a prévenu toutes ses ex et que je suis la seule à ne pas avoir été mise au courant. Ca m’a à nouveau fait mal, mais je n’ai rien dit et il ne sait même pas que je l’ai appris.
Le deuxième jour, chaque fois que je suis assez près de lui pour l’entendre, il faisait des réflexions du style : "c’est quand qu’elle se casse celle-là ?" ou "oui, dégage, ça fera du bien". Bref, j’encaisse et je m’amuse.
Troisième jour, il vient me trouver à part pour qu’on puisse discuter. Naïvement, je m’attendais à des excuses. La bonne blague. Il m’a engueulé en me disant que je n’avais rien à faire là, que ma présence emmerdait tout le monde et que je les mettais tous mal à l’aise. Bref, que tout le monde voulait que je me casse. Je reste calme et je lui pars, parce que je vois que ça ne sert à rien de discuter avec lui quand il est énervé à ce point là. Têtu comme une mule. Je retourne donc vers le groupe et là, monsieur commence à me traiter de connasse au milieu de tous nos amis en me redisant qu’il est sûr que personne ne voulait que je sois là. Super moment. J’ai trouvé qu’il allait trop loin, je me suis levée, puis à nouveau, me suis dit que gueuler aussi fort que lui ne servirait à rien : il ne m’écouterait de toute façon pas. Donc j’ai de nouveau encaisser. Il a pourri l’après-midi de tous notes potes.
Là, je crois qu’il a compris qu’il allait trop loin, car le lendemain, il m’ignorait tout simplement. S’il devait parler à tout le groupe, il le faisait toujours de sorte à me tourner le dos où à faire en sorte que je sois exclue. Moins agressif. Même si je sentais par moment son regard posé sur moi. Quand je levais la tête, je croisais brièvement ses yeux avant qu’il ne détourne le regard. Comparé aux jours précédents, j’avais l’impression qu’en plus de la haine, son regard avec quelque chose de triste lorsqu’il posait ses yeux sur moi.
Enfin, aujourd’hui, c’est moi qui suis triste. J’ai encaissé, je me suis même bien amusée. J’ai juste du mal à accepter qu’on puisse me haïr à ce point-là. Je ne lui ai rien fait. C’est lui qui m’a trompé et il n’a jamais essayé de me récupérer parce qu’il voulait me rayer de sa vie. C’est ce qu’il a fait. Il est avec quelqu’un d’autre maintenant. Alors pourquoi continuer à me haïr ? Ca fait plus de 7 mois que nous en sommes plus ensemble. Ca me fait tellement de mal de penser qu’il me déteste.

Bien sûr que non je n’ai pas tourné la page. Cependant, j’avance. Pendant le festival, je n’avais pas envie de pleurer en rentrant chez moi. Quand je l’ai vu avec sa copine, mon coeur ne s’est pas déchiré. Je me demande juste comment est-ce qu’on a pu en arriver là. Et là, ce soir, la fatigue est présente et je me sens seule. C’est dans ce genre de moment que j’aurai aimé avoir quelqu’un sur qui pouvoir me reposer, qui aurait pris ma défense. Mais voilà, je ne suis pas le genre de personne qu’on estime comme étant fragile. Je suis le genre de fille qui sait très bien se débrouiller toute seule. Je le sais : je n’ai besoin de personne. C’est juste que dans des mauvais moments, c’est plus facile d’avoir quelqu’un sur qui se reposer. Etre à deux, c’est choisir la facilité. Mais être à deux, c’est également prendre de nombreux risques. Risques que je ne suis pas du tout prête à prendre. Surtout, aussi proche de mon départ.
Ce que j’aimerai, c’est trouver quelqu’un d’occasionnel avec qui ça serait bien sans devenir sérieux. Un peu comme avec Dimi. C’était chouette notre système. Enfin voilà, plus facile à dire qu’à faire.

Demain, départ pour l’Italie avec Audrey. Ca va faire du bien de prendre un peu l’air.