Journal d'une boulimique.

Retrouver l'envie de rire, juste grâce à un livre...

Aujourd’hui, je me sens bien. Je me sens plus posée. Je commence à accepter l’idée que j’ai envie de stabilité et que cela n’est pas nécessairement synonyme d’ennui. Je n’ai qu’à regarder Max : il a son travail, son appart, sa voiture et pourtant… Il n’arrête pas de bouger, d’avoir de nouveaux projets, de rencontrer des gens. Bref, il a une vie qui bouge. Cela ne l’empêche pas d’être quelqu’un de stable.

J’ai toujours voulu être une fille sans attache, qui voyage, mais je commence à me rendre compte que cela n’est tout simplement pas moi. J’ai des attaches. Et ça n’est pas la honte d’en avoir. Ca n’est pas parce que, oui, j’aime être près de ma famille et leur demander conseil, ça n’est pas parce que mes amis me manquent que je suis quelqu’un d’ennuyeux ou de stupide. Il faut que j’arrive à m’accepter comme je suis et, le fait est, que j’aime cette stabilité.

C’est marrant comme il faut parfois partir pour se rendre compte que ce que l’on cherche est chez soi.

Et alors oui ma vie ne sera sûrement pas facile, oui j’aurai encore des crises de boulimie et de déprime, mais ça n’est pas en voyageant, en fuyant ma vie en Belgique que cela va aller mieux. Je pense sincèrement que ce voyage était une sorte de fuite. J’avais besoin de partir. J’étouffais en Belgique. Je ne savais plus ce que je voulais faire, je n’en pouvais plus d’être dans la crainte constante de croiser mon ex, d’être tout le temps entourer des même personnes, d’être enfermée dans ma routine, dans ma vie. J’ai l’impression que ce voyage m’ouvre les yeux sur le fait que, je suis bien dans mon pays. Je suis bien avec ma famille et mes amis. J’aime mes études et j’ai envie de travailler comme assistante sociale, même si c’est très difficile de trouver un travail.

Aujourd’hui, je me sens bien. Aujourd’hui, j’ai envie de tout faire pour continuer à me sentir bien.