Journal d'une boulimique.

Relativisons

Bon. Mes règles sont passées et je recommence à recouvrir mes esprits. Ce week-end déprime était atroce, mais j’en avais sûrement besoin. Je n’ai pas pris le temps de m’effondrer depuis que lui et moi c’est fini. Je me suis toujours forcée à me dire que ça allait. Je me suis toujours persuadée que c’était mieux ainsi. Je n’ai jamais été dire à quelqu’un : il me manque, je veux qu’il revienne, car je n’en peux plus d’être en manque de lui. Parce que je ne me disais que ça ne servait à rien, qu’il fallait que je garde ça dans un coin de ma tête. Ben voilà. Il a bien fallu qu’à un moment je craque. C’est horrible. Ca fait mal. On se sent stupide dans ses moments là. J’ai des coupures dans la cuisse. Bien fait pour moi et ma débilité paraît.

Je viens d’aller voir sur le profil Facebook de la fille et je remarque qu’elle a déjà deux amis en commun avec moi : son frère et sa soeur. Alors qu’avec moi, il avait attendu presque 5 mois pour que je rencontre sa soeur. Son frère, ça n’était pas pareil, je le connaissais bien avant lui. Et puis je me dis : il va encore trop vite.
Ca fait un mois tout pile qu’on s’est revu pour discuter. Un mois tout pile qu’il m’a dit qu’il venait de rencontrer quelqu’un et qu’il voulait y aller lentement, qu’il ne voulait pas se prendre la tête. Bref, il fonce encore dans un grand n’importe quoi.
Et d’un autre côté ça me fait sourire parce que tout ça, c’est la preuve qu’il n’a pas fait le deuil de notre putain de relation. Il s’oublie dans une autre histoire en espérant que, lorsqu’il me recroisera, il ne ressentira plus rien. Il prend encore le problème à l’envers. Il se voile encore la face.
Bref, ça renforce mon égo, mais ça ne m’aide pas à avancer. Donc je ne dois plus avoir de nouvelles de ça. C’est pourquoi je viens de supprimer de Facebook les potes qui jouent avec lui au basket ainsi que sa soeur et son frère. Je ne parle plus avec eux et il vaut mieux que j’évite parce que l’unique chose que j’aurai envie de leur demander c’est : donnez-moi des nouvelles de Chris. Ce qui est stupide et sans intérêt. Alors si je dois en arriver là, tant pis.

Aussi non, pour parler de choses positives, mon stage est bientôt fini. Je suis bien avancée dans mon mémoire. Niveau love, rien de spécial. Je vois Dimitri depuis un mois et on est en train de devenir amis. C’est assez comique comme situation ! C’est quelqu’un de gentil et ça fait du bien de se rendre compte que des hommes comme ça, ben ça existe encore !
Je n’ai pas envie de rencontrer quelqu’un d’autre. Je n’ai pas envie de m’attacher. Je n’ai pas envie de m’ouvrir à un homme et de lui laisser la possibilité de me blesser. Je ne suis pas dans l’optique "à mort les hommes, sans eux on est mieux !". Mais j’ai envie d’être avec moi-même. J’aimerai partir pendant minimum trois mois à Dublin afin d’apprendre l’anglais et de voyager un peu. Je m’inscrirai peut-être à l’université afin d’y apprendre la littérature française. Oui, en Irlande, c’est un peu un comble. Mais bon, vu mon niveau inexistant d’anglais, je n’arriverai pas à suivre la littérature anglaise. Bref, j’ai des projets. Je vis. Je respire et je n’ai pas envie de me jeter d’un pont tous les jours.
Je suis juste une fille très blessée qui s’en remet petit à petit.