Journal d'une boulimique.

Mardi, encore.

Bon, il faut que je confesse un truc qui me bouffe.
Gilles, c’est le meilleur ami de ma meilleure pote. Bref, maintenant que c’est fini, je peux pas trop en parler à ma meilleure pote parce que je n’ai pas envie de la mettre dans une sale position, même si, apparemment, Gilles évite de lui parler de moi aussi. Enfin, et encore, je n’en sais rien vu que je ne lui demande pas ce qu’il lui dit et que je lui ai dit que ne voulais pas qu’elle se sente obliger de partager ça avec moi. Bref, je ne veux pas de ses nouvelles.

Le seul truc, c’est que depuis, je psychote blindé et j’ai l’impression que ma meilleure pote et moi, on s’éloigne. Je sais qu’on a toujours eu des phases super proches puis super éloignées et que, en plus, j’ai été vraiment oppressante quand ça c’est fini avec Gilles. Je me sentais tellement seule que je lui envoyais beaucoup de message et je lui demandais beaucoup de son attention. Bref, elle a toujours été là et elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour me remonter le moral.

J’ai juste super peur qu’elle sorte avec lui maintenant et qu’elle n’ose pas me le dire. Que c’est pour ça qu’on se parle moins ces temps-ci, etc. Rien qu’en l’écrivant ici, je me sens complètement idiote. Mais j’ai besoin de le partager, parce que ça m’angoisse énormément. Si elle me fait un truc comme ça, ça me blesserait tellement. Et d’un autre côté, je relativise, je me dis que je ne suis restée qu’un seul mois avec ce type, qu’au final je m’en foutrais et que ça signifiera juste que ça n’est pas l’homme de ma vie. Bref, c’est pas la mort quoi.
Je ne peux évidemment pas lui poser la question, parce que sinon elle sera juste super vexée que je pense ça d’elle. Bref, ça me saoule. J’aimerai parfois savoir ce que Gilles fait de sa vie, comment il va, si je lui manque ou s’il n’en a juste plus rien à foutre, etc. même si je sais pertinemment bien que ça ne servirait à rien. Puis surtout, j’ai vraiment pas le temps pour recommencer à lui parler. J’ai pas envie d’un mec. J’ai pas envie qu’on m’oppresse.
En résumé, je suis ultra casse-couille.