Journal d'une boulimique.

FAUVE - Les Hautes Lumières.

Je ressens un besoin d’écrire. Pas parce que je suis triste, mais parce que j’ai de l’espoir. J’écoute cette nouvelle chanson de Fauve et je ressens comme une énorme vague d’espoir qui m’envahis de la pointe de mes pieds à la pointe de mes cheveux.

Je suis tombée. Je me suis attaché à ce pote avec qui je suis sortie au mois de novembre. C’était quasi sur. C’était prédit. Je me connais. C’est pour ça que j’ai fuit, que je me suis jetée dans les bras d’un autre avec qui c’était perdu d’avance. Et je n’ai aucun regret. Parce que ça n’a pas foutu le bordel dans notre groupe de potes. Parce qu’on s’entend toujours bien même si le fait que je l’aime bien crève les yeux. Je sens tout mon visage qui change, qui bouge, qui se parsème d’étoiles et qui s’illuminent quand je lui parle ou lorsque je prononce son nom. Je me sens débile. Je me sens trop vieille pour ça. Et c’est tellement beau de ressentir ce que je ressens. Même si ça me fait peur et que je ne suis pas prête à assumer l’entièreté de ces genres de sentiments.

Il est trop tôt. Beaucoup trop tôt. Et le sentiment comme quoi tout n’est pas entièrement disparu entre Chris et moi n’a pas totalement disparu. J’ai encore énormément de rancoeur et d’amertume à son égard. Et je ne me sens pas capable de me lancer dans quoi que ce soit, car l’idée d’un nouvel échec me pétrifie.

Je n’ai pas envie d’expliquer ce qu’il s’est passé hier. Je n’ai pas envie de donner les détails parce que j’aurais l’impression de décortiquer cet événement et, pour une fois, je n’en ai pas envie. Pour une fois, je n’ai pas d’attentes envers un homme. Je me sens libre. Je me sens triste. Je me sens heureuse. Je me sens appréciée, désirée pour ce que je suis, pour ce que j’ai à donner. Je voudrais garder ce sentiment en moi le plus longtemps possible. Ce sentiment qui me fait sourire et qui me donne l’envie de rire. Ce sentiment qui me donne de l’espoir, qui me fait sentir forte et libre, comme si je n’avais besoin de personne.

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J’t’emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées. 
  J’t’emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé.
  J’t’emmène courir après les filles, après des garçons, après des rêves et contempler les vivants, 
  ces gens qu’on croise parfois qui nous font tomber amoureux pour deux, pour trois.
  On doit encore parcourir la terre, on doit trouver cent mille soeurs et cent mille frères 
  pour plus jamais être seul dans les cimetières."