Journal d'une boulimique.

Blizzard.

Aujourd’hui, ça fait 5 mois. Et je ne l’ai toujours pas oublié.

Je n’en peux plus. Je suis à bout. J’ai fait tout ce que je devais faire. Je ne prend plus de ses nouvelles. J’ai supprimé son numéro. Bloqué son compte Facebook. J’ai eu une explication avec. Je vois quelqu’un. Je sors. Je rencontre des gens. Je fais des projets. Je m’amuse, je ris, je chante, je danse. Je m’investis dans mon stage. Je prend soin de moi. Je m’achète de nouveaux vêtements. Je me suis coupée les cheveux. J’évite de parler de lui. Mais j’en parle quand j’en ai besoin. Je me laisse le droit d’être triste de temps en temps. J’ai jeté tous nos souvenirs. Sauf la bague (que je porte toujours) et l’appareil photos. J’irai lui rapporter s’il le faut. Mais là, je n’en peux plus.Qu’est-ce que je peux faire de plus ?

Il est toujours là. Il est partout. Tout me fait penser à lui. J’y pense tous les matins en me levant et tous les soirs en me couchant. Je l’aime encore. Et je le déteste tellement. Il sort avec une fille qui a 19 ans et qui est en rhéto. Pour un gars qui me disait qu’il avait appris de ses erreurs… Ben oui, maintenant il va presque chercher une mineur ! Bientôt, il pourra demander à sa soeur de 15 ans de lui présenter ses copines.
Je lui en veux. Je lui en veux.
Je lui en veux de ne pas lui manquer et qu’il ne se batte pas pour moi. Je lui en veux qu’il cherche le bonheur ailleurs. Je lui en veux d’arriver si facilement à passer à autre chose. Ca a l’air si facile pour lui de me rayer de sa vie. Et moi qui essaye, en vain.

Je n’ai jamais autant essayé d’oublier quelqu’un. Moi qui garde tout, j’ai viré tout ce que j’avais de lui. C’est aussi la première fois de ma vie où je ne cours pas après un gars qui m’a fait du mal. Je fais des progrès. Et pourtant ça ne m’aide pas. Alors que dois-je faire ? Là, j’ai envie d’aller chez lui et d’aller lui dire que je l’aime et que je veux qu’il revienne parce que j’en peux plus, parce qu’il me manque, parce que si j’arrive pas à l’oublier ça doit bien signifier quelque chose. Parce qu’aussi non, à quoi ça sert de souffrir autant pour rien ?

Je ne suis qu’une idiote. Une pauvre idiote.