Journal d'une boulimique.

La fin.

C’est fini avec Chris depuis une semaine. On a rompu d’un commun accord. Ca n’allait plus du tout. Il n’était plus du tout comme avant et ne faisait rien pour que ça fonctionne.
Je fais la forte, j’entends toutes ces personnes qui me disent que c’est mieux comme ça et que ça ne pouvait plus durer. Je sais qu’elles ont raison. Ca ne m’empêche juste pas d’avoir mal. Je fais comme si ça va, comme si tout allait bien et comme si je me sentais déjà capable de passer à autre chose. Au fond de moi, j’ai juste envie de hurler. J’ai juste envie d’aller le supplier pour qu’il revienne et qu’on fasse en sorte que cela fonctionne, que l’on se batte un peu pour notre histoire.
Mais je sais que cela ne servirait à rien, alors je souris, je dis que tout va bien et j’essaye tant bien que mal de ne pas espérer qu’il revienne. Je sors, je vois du monde, je parle de tout et de rien. Mais dès que je me tais, j’entends sa voix. Dès que je ferme ses yeux, je vois sa bête tête en face de la mienne. Je voudrais pouvoir arriver à supprimer tous ces sentiments que j’ai pour lui, là, d’un seul coup. Que ça me fasse mal super fort une bonne fois et puis que cela aille mieux définitivement.

Ce qui m’énerve le plus dans tout ça, c’est que lorsque je l’ai rencontré, je me suis dit que je venais enfin de trouver l’homme que j’avais toujours cherché. Il n’y a rien à faire, ce crétin est l’idéal que je pensais ne jamais pouvoir trouver. Alors qu’est-ce que je regrette de l’avoir rencontré. Maintenant, comment est-ce que je vais pouvoir trouver quelqu’un alors que tout ce que je cherche c’est Chris, juste en un peu plus stable. Je me dis que le temps arrange tout, mes sentiments finiront bien par s’estomper et je réaliserai bien un jour qu’il y a mieux à trouver.
Bref, je sais bien tous ces genres de trucs. Ca aide juste pas à moins souffrir.