Journal d'une boulimique.

Et j'avance.

J’ai été chez le médecin et j’ai pris rendez-vous pour une gastroscopie. Une étape de fait.
J’ai été chez la nouvelle psy. Deuxième étape franchie.
J’ai plus vomis depuis une semaine et un jour. Malgré le stress, malgré les examens. J’ai décidé d’arrêter de me mettre une pression de malade. Tout le monde s’en fout que je réussisse avec une grande dis ou juste avec la moyenne. Ca ne changera rien à ma vie. Je ne suis même pas sûre d’avoir envie de faire un doctorat. J’ai déjà plus d’examens que la plupart des gens à cause de ces cours supplémentaires. Et j’ai décidé d’enfin prendre le problème de la boulimie au sérieux. Ca, c’est épuisant. Entre faire une grande dis et diminuer les vomissements, je choisis sans hésitation la seconde option. Alors les examens, je vais faire ça tranquille en limitant le stress. Je pense avoir assez travaillé le quadri pour être prête. Je vais enfin essayer de me faire confiance.

C’était dur le premier rendez-vous chez la psy. Elle a eu une demi-heure de retard. Plus le temps avançait, plus je me disais qu’elle m’avait oublié, que je n’avais pas correctement fixé le rendez-vous. Je me disais que si ça devait être annulé, je n’aurai pas le courage de téléphoner une nouvelle fois. Les larmes me montaient aux yeux, j’avais envie de m’enfuir.
Mais je suis restée. J’étais à peine assise dans le fauteuil de son bureau que je me suis mise à pleurer. Et ça n’a pas arrêté pendant l’heure entière.
Quand je suis rentrée dans ma voiture, je me suis d’abord sentie vidée. Et j’ai à nouveau pleuré. Puis je me suis sentie en colère. Une colère énorme qui ne cessait de monter. J’étais en colère contre moi-même. Et contre le monde entier. En colère de m’être laissée tomber là-dedans. En colère contre Chris, Johan et Matthieu parce qu’ils n’ont pas réussi/pas essayer de me faire sortir de cet enfer.
Depuis que j’ai parlé de ça à ma psychiatre (celle que je vois depuis 8 ans), je dors super mal. Trois semaines qu’il me faut environ deux heures pour réussir à m’endormir.
La nouvelle psychologue que j’ai été voir m’a dit qu’il fallait d’abord travailler sur mon désir de contrôle, apprendre à relâcher la pression et à accepter que je ne puisse pas tout contrôler. Je pense que si j’arrive réellement à travailler là-dessus, une énorme partie du travail sera faite.
Bref, je ne me décourage pas. Le travail continue.

Une semaine et un jour. <3