Journal d'une boulimique.

Courageuse ? Ah. Ah. Ah.

Je me sens épuisée. Ces derniers jours, l’envie de laisser ma voiture percuter un mur n’arrête pas de venir me hanter.

Je suis FA-TI-GUEE. Fatiguée d’être moi, d’être aussi sensible, d’avoir l’impression de devoir me battre tous les jours pour vivre, pour monter aux gens que je suis en vie, que je rigole, que je suis marrante, etc. Une phrase de Beigbeder me revient souvent en tête : "Ma vie est un désastre, mais personne ne le voit parce que je suis poli : je souris tout le temps". C’est ce que je ressens en ce moment. Plus ou moins.

Ma vie n’est pas un désastre, mais pas non plus une réussite. Et puis après tout, qu’est-ce qu’est ma vie au niveau du monde ? Rien du tout. Il continuera d’avoir des guerres, des gens qui meurent, des connards qui n’en ont rien à foutre, etc. etc. Je continuerai de me sentir seule, même si j’étais en couple.

Je pense que c’est ce que me déprime le plus en ce moment : me rendre compte que rien ne sera jamais réglé par le fait que je sois avec quelqu’un. Bref, que mes moments de "dépression" chronique seront toujours présents, quoi qu’il arrive, sans que personne ne puisse les empêcher. Et que, même si je trouve l’homme de mes rêves (si du moins j’en ai réellement un), il ne me comprendra de toute façon jamais. Ou du moins, je ne me sentirais jamais comprise.

Super résumé. Super tout. Je suis épuisée. Je voudrais juste qu’on me laisse dormir des semaines entières, juste pour que je puisse récupérer. Juste pour me laisser le temps d’arrêter d’avoir envie de mourir chaque fois que je me réveille le matin.