Journal d'une boulimique.

Amour

Ce week-end, je parlais avec Alex (ma pote) que ce qui me déprimais le plus en ce moment, c’était de ne pas être tombée amoureuse depuis Chris. Avec le recul, j’ai l’impression de n’avoir été qu’une seule fois réellement amoureuse et c’était avec lui.

Et maintenant, chaque fois que je rencontre un gars, je me rend compte en moins de trois secondes des défauts qui vont faire en sorte que cela ne marchera jamais. Ce qui ne me laisse pas beaucoup de possibilités avec les mecs, parce que je me rend compte que je suis super difficile.

Il y a toujours un truc qui ne va pas. Et quand je rencontre un mec bien, je continue à essayer de le voir, parce que je me dis qu’il ne faut pas laisser filer un mec comme ça, mais d’un autre côté, après le premier rencard, je distingue déjà pas mal de trucs qui vont me déranger. Si je rencontre un crétin, mon petit côté maso est attiré par lui et vu que ça ne marchera jamais, parce que ce mec est un crétin, je vais déprimer en me disant que c’est sûrement de ma faute : je suis trop "comme-ci" et pas assez "comme-ça". Alors qu’il est évident que, si ça ne marche pas, c’est parce que ce mec est un crétin.

Prenons l’exemple de Chris. J’ai souvent pensé que si ça n’a pas marché avec moi, s’il n’a pas essayé de me récupérer, c’était parce que j’étais trop grosse, que je n’étais pas assez bien pour lui. Maintenant, je me rend compte que si ça n’a pas marché avec lui, c’est parce que ça n’aurait pas marché. Je veux dire que je ne saurais pas être dans une relation comme il est maintenant avec sa copine. Je me sentirais étouffé. Je ne pouvais pas lui apporter ce dont il avait besoin. Puis je ne saurais pas sortir avec un mec en qui je ne peux pas avoir confiance. Je serais devenue dingue. Il m’a rendue dingue d’ailleurs. Je ne dormais plus quand il sortait en soirée. C’était vraiment assez horrible. Et tout ça n’était en rien de ma faute.

Bref, il suffit juste de rester loin des crétins.