Journal d'une boulimique.

On ne change pas, on attrape des airs et des poses de combat.

Hier soir, c’était la fête. Il ne me reste qu’un examen mercredi. J’avais besoin de me défouler, d’évacuer. J’ai passé la soirée avec Steph, Anne-So, Hugo et une autre fille bien sympathique que Steph a dragué toute la soirée pour finir par se la faire (dis comme ça, c’est très élégant). Enfin, ça pourrait devenir sérieux entre eux, je pense. Par rapport aux autres filles avec qui il sort d’habitude, celle-ci est sympa, drôle et elle a un cerveau !!!
Bref, j’étais presque sûre avant que la soirée commence que ça allait se passer comme ça et je m’étais dit que ça ne gacherais pas ma soirée et que j’en profiterai à mort. C’est ce que j’ai fait. J’ai profité. Je me suis marrée. Même si à la fin ça devenait difficile, je n’ai pas craqué. Je suis fière de moi.
J’ai parlé pour la première fois depuis un peu moins de deux ans de boulimie avec ma psy. J’ai pleuré. Evidemment. Je n’arrivais pas à m’exprimer et ça me faisait mal. Je déteste parler de ça. Ecrire, ça va parce que je ne vois pas les réactions des personnes qui me lisent. Mais en parler, ça brûle ma gorge, me donne mal au ventre et ça m’écrase le coeur. Lorsque j’étais saoule, j’en ai parlé avec Charline. Hugo s’est ramené et je l’ai envoyé se faire foutre avec une phrase du genre "je ne me fais vomir que 3 fois par jour donc tout va bien et laisse tomber tu ne peux pas comprendre". La classe attitude comme d’habitude. Et j’ai parlé de ça pendant une heure avec lui. Alors que je le connais à peine.
Je suis rentrée chez lui à la fin de la soirée. Je ne voulais pas rentrer au kot toute seule et encore moins avec Steph et sa chérie pour me raccompagner. Apparemment, ils ont presque agressé Hugo en lui demandant si je leur en voulais et blablabla. Je ne leur en veux pas : ils font ce qu’ils veulent et je n’ai strictement rien à dire. Mais j’ai pas envie qu’on me gonfle toute la soirée avec ça. Donc je me suis cassée avec Hugo. On est rentré chez lui. Je me suis couchée dans son lit, lui était assis dessus et on a parlé pendant une heure de sa vie chez lui, un peu de son ex, de ses potes au scout et autres. Il avait préparé un matelas pour moi, mais on a dormi ensemble. Enfin on s’est endormi ensemble dans un lit simple, mais il est allé dormir sur le matelas à terre après parce qu’il n’arrivait plus à dormir.
Chouette soirée.
C’était peut-être la dernière fois de ma vie que je verrais ce type. Ca fait un peu bizarre.