Journal d'une boulimique.

"Loin de tes yeux les miens ne voient plus rien. Mon coeur ne bat plus sans le rythme du tien..."

Je tente d’apprivoiser Sam. Ca n’est pas facile. J’ai souvent peur de le gonfler. La semaine passée, c’est toujours moi qui ai fait la démarche d’aller lui parler. J’en étais venue à la conclusion qu’il n’en avait rien à foutre.
Vendredi, j’ai vu Géraldine et son mec, Fran, qui joue avec Sam et Tom au basket. Il m’a dit qu’il pensait que je plaisais à Sam, mais qu’il était un peu perdu pour plusieurs raisons :
- ça ne fait pas longtemps que je n’étais plus avec Tom qui est, de plus, un bon ami à lui
- les mecs du basket n’arrête pas de le charier avec le fait que l’on est sorti ensemble la semaine passée et par rapport à Tom
- Jess (une de ses amies) vient de lui avouer les sentiments qu’elle a pour lui, il lui a expliqué que ça n’était pas réciproque et le connaissant un peu, il ne doit pas être super bien avec ça
- apparemment, Gary s’amuse à raconter pas mal de trucs sur moi dans les vestiaires
Ce qui fait qu’il est mal à l’aise par rapport à Tom, à Jess et qu’il a des à priori sur moi. Alors je dois persévérer. Lui montrer que toutes ces rumeurs ne me définissent pas.
Et si ça n’aboutit à rien, au moins j’aurai essayé.

Je vois un diététicien depuis fin juillet. J’ai perdu environ 8 à 9 cm de la taille, du ventre, des hanches et des cuisses. 2 ou 3kg en tout. Il vient de me dire que dans 10 cm il arrête le régime. Ce ne me semble pas assez. Mais on verra d’ici là.
J’ai toujours des crises, mais j’essaye de les gérer et je ne les laisse pas dérégler toute ma journée. Ce "régime" m’aide bien. C’est plus un apprentissage pour bien manger qu’un régime.
Je me suis enfin prise en main concrètement.
J’avance tout doucement.

Lorsque Tom m’a quitté, même si ça ne m’a pas rendue très heureuse, je me suis rendue compte que je pouvais me relever de presque tout, que je n’étais pas si faible que ça, que j’étais plus forte que je ne le pensais. Mais surtout, je me suis rendue compte que je devais me battre pour moi même. Pas pour les autres.
On me l’a déjà souvent dit, mais je n’ai jamais réussi à vraiment y croire.