Journal d'une boulimique.

L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur.

"J’crois que la terre est ronde pour une seule bonne raison : après avoir fait le tour du monde, tout ce que l’on veut c’est être à la maison."

Si je ne veux pas d’enfants, ça n’est pas parce que je ne les aime pas. Enfin, je ne suis pas à l’aise avec eux. J’aime pas spécialement passer du temps avec. Moins j’en ai autour de moi, mieux je me porte. Je ne suis pas douée avec eux. Je n’ai pas le truc. Mais bon, je ne les hais pas pour autant.

Je ne veux pas d’enfant parce que je ne veux pas qu’il soit comme moi. Dérangée. Névrosé. Enfin, dans le monde où on vit, tout le monde est névrosé à sa façon. Mais je ne veux pas qu’il ressente les douleurs que j’ai ressenti et que je ressens encore. Je ne veux pas qu’il m’en veuille d’être envie. Je m’en veux déjà tellement à moi-même. Si en plus mon propre enfant m’en veut, comment pourrais-je faire face à cette douleur ?

Je ne veux surtout pas une fille. Elle finira anorexique ou boulimique. Comment voulez vous que je lui apprenne à manger correctement si même moi je ne sais pas ce que c’est ? Comment est-ce que je pourrais lui apprendre à être bien si je n’y arrive pas moi-même ? Je ne veux pas d’un enfant qui ait mes gènes. Il sera hyper émotif et n’arrive pas à gérer les merdes qui lui tombent dessus.

Je ne veux pas être responsable de ça.