Journal d'une boulimique.

Avicii - Levels

Plus que deux examens ! Je ne sais pas ce que je vais faire pour fêter ça… J’ai pas envie d’aller me foutre au milieu des cafés avec plein de gens. Je serais crevée et je sens que ça ne va pas me réussir. Je ne serais pas à l’aise. Je me demande si je n’irais pas dans un petit village où on sera juste une vingtaine et où je me sentirais bien. De plus, si j’y vais, c’est avec Hélène que je ne vois presque plus depuis qu’on a quitté l’école. Et j’adore la revoir. Le seul hic, c’est que Tom sera sûrement là. Je ne lui ai plus parlé depuis 4 jours. J’espère qu’il va venir de lui-même. Je peux toujours rêver, mais l’espoir faire vivre, non ? Enfin, en tout cas, ne plus lui parler me fait du bien en quelque sorte. Je me prend moins la tête. Et j’ai peur que le fait de le revoir ne fasse que me faire replonger. Mais bon, là je pense que j’arrive à prendre un peu plus de recul. Je me rend compte qu’il n’est pas du tout ce que j’attends comme garçon : c’est-à-dire attentionné et compréhensif. Et que physiquement, il ne m’attire pas plus que ça. Mais je me connais, si c’est comme la dernière fois, le revoir va me retourner le coeur.

Quand je regarde un film et que je vois deux personnes s’enlacer, ça me paraît tellement bizarre de pouvoir être "en couple" avec quelqu’un, de se dire qu’il n’y a que cette personne que l’on veut embrasser, toucher et serrer dans ses bras. J’ai tellement perdu cette habitude. Je me suis lancée à corps perdu dans des histoires sans lendemain en me disant que c’était plus facile. De fait, c’est plus facile, mais je me rend compte de plus en plus que, aujourd’hui, il n’y a qu’une personne que je veux embrasser, toucher et serrer dans mes bras. Et c’est Tom. Je n’ai pas besoin d’être dans les bras d’un autre. Je n’en ai pas envie. Ce que je veux c’est lui ou rien. Là, c’est rien et, étrangement, ça me convient. Je ne me sens pas mal pour autant. Seule, un peu, mais ça ne me dévore pas comme avant.

Bref, je me sens bien.

J’ai trouvé un but à ma vie. Quelque chose qui me pousse à me lever tous les matins. Je sais ce que je veux faire de ma vie. Je me vois vieille. Je me vois travailler. Je me vois vivre. Ce qui ne m’était plus arrivé depuis… très longtemps. Je ne sais même pas si ça m’était déjà arrivé avant.

Je me vois même vivre seule. Même si ça n’est pas ce que je préférerais, si j’ai toujours ce but, ma vie me semble valoir la peine d’être vécue. D’aller voir jusqu’au bout toutes les surprises qu’elle peut m’amener. Je veux la dévorer jusqu’à la fin en espérant que cette fin soit la plus lointaine possible.

J’ai moins d’idées noires. Je vomis moins. Mais, comme dit ma psy, vomir fait partie de mon quotidien depuis presque 5 ans. Ca n’est pas facile de tout effacer comme ça. Et j’ai peur qu’après mes examens, je me relaisse entrainer dans tous ce qui est mauvais pour moi. Les sorties avec de l’alcool à l’abus. Des mecs que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam et du sexe. Je ne veux plus de ça. Enfin, je veux encore sortir, mais avec plus de modérations.

Un ami m’a dit un jour que je ne pourrais pas aller bien et poursuivre ma voie si je ne virais pas de ma vie les parasites qui m’empêchent d’avancer. J’ai trouvé cette phrase extrême. Mais aujourd’hui, je me rend compte qu’il a raison. J’en ai parlé à Sarah hier et elle m’a dit que j’avais muri. Que désormais, j’arrivais à penser d’abord à moi avant de penser à ce que pense les autres. A faire ce qui est bien pour moi même si certaine personne tente de m’en empêcher.

Je me suis engueulée avec deux personnes que je considérais comme des amis ce week-end. Il voulait que je vienne voir un film chez eux après avoir été boire un verre. On aurait été chez eux que vers 22h et j’aurai du loger sur place. Ce qui fait que je ne me serais pas endormie avant 2 ou 3h du matin, que je ne me levais pas avant midi et j’avais examen le surlendemain. Bref, ça n’était absolument pas une bonne idée. J’ai refusé, ils ont essayé de me faire culpabiliser, je me suis cassée du café en claquant la porte et j’étais chez moi vers 22h. J’ai tenu bon et j’étais fière de moi. Je n’aurais jamais osé faire ça l’année passée parce que j’aurai eu trop peur de les perdre. Maintenant, je me suis rendue compte que, les perdre si c’était pour qu’ils se comportent comme ça avec moi, ça n’était pas grand chose. J’aurai voulu qu’ils me soutiennent, qu’ils me disent qu’ils étaient fière de moi par rapport à l’année passée, à ce que je faisais de ma vie. Je leur ai parlé de mes projets, ils se sont limites foutu de ma gueule.

Je ne les déteste pas. Je ne suis même pas sûre de leur en vouloir, mais je n’ai pas besoin d’eux si c’est pour qu’ils me freinent dans ce que je veux faire et si c’est pour me faire rabaisser sans cesse. Je veux être forte et indépendante. Ca n’est pas facile, surtout s’ils veulent à chaque fois m’en empêcher.

Mais j’avance et rien que pour ça, je suis fière de moi.