Journal d'une boulimique.

Pendulum - Set Me On Fire

Hier, fête en jardin chez Tom. J’étais pas vraiment invitée. J’ai l’art de m’incruster chez lui et il a l’air d’en avoir rien à foutre. Tant mieux.

C’est juste qu’avec lui et cette bande de gars, je me sens bien. Je ne me prend pas la tête. Je respire. Je rigole. Tout va bien. La vie semble enfin facile.

Puis je rentre chez moi et tout semble beaucoup plus insurmontable. La bouffe revient. J’pourrais jamais me débarrasser de ce truc. Ca me semble irréel, impossible. Pourquoi ne puis-je pas réussir à rester dans l’état dans lequel je suis lorsque je suis avec Tom ? D’un autre côté, je me rend bien compte que ce type n’est pas toujours dans la réalité. Enfin, dans ma réalité. Qu’il y a des trucs dont il ne doit pas se soucier. Qu’il peut se permettre de prendre la vie comme elle vient, de ne pas se prendre la tête. Il faudrait juste que je trouve le juste milieu.

Quand il m’a dit hier qu’il m’adorait, c’était con. On était bourré. Mais qu’est-ce que ça m’a fait du bien. J’avais l’impression de le faire chier, de n’avoir rien à foutre là. De savoir qu’il aime passer du temps avec moi, qu’il se marre bien avec moi, que tout cela est réciproque, ça m’a fait du bien. J’étais énervée en plus à ce moment là. Contre moi, contre lui, contre le monde entier. Parce que je suis sortie avec un gars avec qui je n’aurais (encore) pas du sortir. Je devrais me calmer avec ça. J’ai une réputation de fille facile. Ca me fait chier, mais d’un autre côté je m’en fou. Je fais ce que je veux. Puis hier, j’ai plutôt tenté de le repousser. Parce que ça n’était pas une bonne idée. Je suis assez contente de savoir que même complètement saoul j’arrive à avoir une once de conscience. Toute petite, pas beaucoup de volonté, mais elle est quand même là.