Journal d'une boulimique.

Georges Brassens - Supplique pour être enterré à la plage de Sète

J’arrive en ville vers 16h. Je croise Benja. Deux minutes après j’étais chez lui. Sur le chemin pour aller jusque chez lui, il a peté une case parce que j’avais couché avec François.

Benja m’a fait me sentir jolie, bien dans ma peau. Sexy. Pour la première fois de ma vie, un mec me fait me sentir sexy. C’est différent que jolie. On a couché ensemble. Dans son lit, dans sa salle de bain, dans sa douche. Il était un peu saoul. Gentil. De bonne humeur. Je lui avais manqué, et ça se voyait. J’ai ri. J’ai donné mon corps. Je me suis laissée aller. C’est ce que j’aime le plus avec lui : pouvoir me laisser aller. Sans aucune honte.

Un seul problème, et de taille : il m’a encore demandé pour que l’on se mette ensemble et j’étais à deux doigts de dire oui. Je suis en train de craquer et c’est très, très mauvais. Ce gars n’est qu’un pauvre type. Je sais que dans le fond c’est quelqu’un de très gentil, que tout ceci n’est qu’un rôle, mais je ne peux pas passer mon temps à chercher à faire ressortir ce mec gentil que je connais. S’il n’a pas envie, je ne peux pas le forcer. Je ne suis pas la fille qu’il lui faut. Pas assez forte, pas assez dominatrice pour pouvoir gérer tout ça. Pour pouvoir créer quelque chose de correct avec lui.

Conclusion : je dois arrêter de coucher avec. Je dois m’éloigner de Benja et me rapprocher de Pierre-Yves. Parce que c’est la meilleure solution. C’est la chose la plus intelligente et la plus censée à faire. Et il serait temps que je devienne un peu plus censée de temps en temps. Que j’arrête de coucher avec le premier abruti venu.

Bref, suite de soirée, souper chez Hélène puis direction centre ville. J’ai bien rigolé. Le démarrage a été lent. Mais la fin est très vite passée. Je viens à peine de rentrer.