Journal d'une boulimique.

Chopin - Valse N°7 op 64 en do dièse mineur

J’ai besoin d’écrire, mais je ne trouve pas les mots. Je vais essayer de juste raconter la semaine qui vient de s’écouler.

Soirée avec un type bien. Un gars qui m’a respecté du début à la fin, qui ne m’a pas touché parce que je lui avais demandé, qui n’a pas essayé de prendre plus que ce que je lui demandais, qui me serrait dans ses bras. Une soirée juste bien. Le lendemain, j’avais le sourire aux lèvres. Je me sentais bien.

Je n’ai plus de nouvelles. Je n’en cherche pas. J’ai juste trouvé ce dont j’ai besoin pour être bien. J’ai compris que je mentais quand je disais que j’étais bien toute seule. Aux autres et à moi-même.

Vendredi, j’étais saoul. J’ai pété une case sur Matthieu. Je ne me souviens pas de mes paroles exactes. Juste de "Toute façon tu ne pourras pas être bien avec une conne immature". Classe. Je m’adore quand je suis bourrée. Apparemment, je l’aurais traité de tous les noms aussi. Super méchante. Ca ne m’étonne pas de moi. Mais je ne me souviens pas.

Le lendemain on a reparlé. Calme. Sobre. Je suis paumée. Je me rend compte qu’il n’a plus aucune arrière-pensée pour nous deux depuis longtemps. Alors que moi, je n’ai jamais cessé. Ca devient pitoyable. Je n’arrive pas à passer à autre chose. J’ai trop peur. Je suis pourtant du genre à me lancer corps perdu et âme dans n’importe quoi, mais là, je suis terrifiée. Pas moyen de m’ouvrir. Pas moyen de me laisser aller. De retenir les gens. Le seul que j’accepte, c’est Benja (serveur). Parce que je sais que ça ne mènera nulle part. On me demande sans cesse pourquoi est-ce que je ne trouve pas mieux si c’est juste pour une plan cul. Tout simplement, parce que trouver mieux, il faut déjà que l’on veuille bien de moi. Deuxièmement, parce que, lui, je connais son fonctionnement et que je sais que je ne m’attacherais pas. Un autre gars risque de me plaire et ça ne pourra pas fonctionner. Matthieu m’a dit qu’il voyait bien que je n’étais absolument pas bien dans ma peau en ce moment. Ca le tracasse. Ca tracasse tout le monde. Tout le monde s’inquiète de ne me voir intéressée par personne d’autre sérieusement. De me voir juste coucher avec Benja. De foutre ma vie en l’air. De passer ma vie au café.

Je ne sais plus quoi faire. Je me suis fait vomir 4 fois aujourd’hui. J’y arrive plus. Je suis fatiguée. Je n’ai plus la force de me battre contre quoi que ce soit.

Cette valse de Chopin me donne l’impression que mon coeur va exploser dans ma poitrine. C’est sublime. Magnifique. Les mots me manquent.