Journal d'une boulimique.

Ceux qui ont peur de la mort ne sont pas des gens curieux.

Je me goinfre devant mon ordinateur, devant ma télévision pour faire passer l’angoisse. L’angoisse de quoi ? D’hier, d’aujourd’hui et de demain. Je ne cesse de me demander comment va être l’avenir. Ce que je vais devenir. Si je vais faire un bon choix pour mes études. Si je vais réussir ma vie et enfin arrêter de tout gâcher. Si c’est possible.
Je ne cesse d’écouter Scorpions et de lire des livres de Beigbeder. Ca n’est pas un programme très motivant, certe, mais cela m’occupe, me détend et me permet de laisser divaguer mon esprit à ma guise.

Scorpions : The Rhythm of Love, Love keep us alive, Hey you, The Zoo, We will rise again,...
Beigbeder : L’amour dure trois ans, Windows of the world (titre), 99 francs, Au secours pardon, L’égoïste romantique,...

Mes points en français décollent en ce moment. J’ai réussi à avoir 14/20 à ma dissertation tout en étant à moitié hors-sujet (merci cher professeur!) : 4,5/5 en orthographe (!!!), 4/5 pour le style (!!!) et 5,5/10 pour l’argumentation (hum!). Il est vrai que j’étais assez à côté de la plaque. Pour mon analyse de "Noms de pays : le nom" de Proust, j’ai eu 30/40 : 24/30 dans l’analyse même et 6/10 en orthographe. Je me serais bien flinguée en voyant les fautes que j’avais commise ! Du n’importe quoi. Par contre, pour l’analyse de ce chapitre, j’étais assez fière de moi-même. J’aime vraiment bien Proust même s’il est vrai que ca n’est pas quelque chose de facile à lire, mais c’est tellement beau, tellement pure ! Ce gars était un vrai génie. Mon prof de français me conseille de faire le droit (et il n’est pas le seul d’ailleurs), mais je me vois mal coincer entre toutes ces lois, ces règles qui me donneraient l’impression de m’enfermer dans une boite de laquelle je ne saurais plus jamais sortir. Je veux être libre. Je veux apprendre, découvrir les beautés du monde, avoir de la culture, découvrir plusieurs critères de beauté. Par exemple, dans la Grèce antique, les squelettes qui nous servent aujourd’hui d’emblème de la beauté seraient considérés comme moche. Les femmes avec des formes, elles par contre, étaient vénérées. Les statues grecques ont, je trouve, beaucoup plus de charme et de sensualité que les mannequins d’aujourd’hui.
Je me dis qu’étudier l’histoire de l’art (orientation musicologie pour avoir des cours de musique, à nouveau, et pour toujours être en contact avec ma passion) pourrait être une bonne idée pour m’ouvrir un peu sur le monde, pour découvrir d’autres choses et pour laisser de côté les mathématiques et les sciences qui m’enferment dans une grande boite carrée et qui empêchent mon esprit de s’évader, de se développer, de créer, d’imaginer, d’inventer,... de rêver ! J’ai besoin de rêve, de mouvements, de vie, de rire, d’inconnus, de nouveautés ! Pas de calculs complexes qui se résolvent presque tous de la même façon, logique, il n’y a pas place aux discussions, aux débats. C’est comme cela. Point. Et nous ne devons surtout pas poser de question.

Je vais exploser à force d’être enfermée dans toutes ces normes.