Journal d'une boulimique.

Renouveau

Bonjour tout le monde.

Il est environ une heure du matin. Je suis rentrée du boulot depuis deux heures, je n’ai personne à qui parler et je m’ennuie. Résultat, je suis retombée sur d’ancien texte remplis de cynisme et d’ironie que j’ai écrit quand je devais avoir 16 ans. Cela m’a donné envie de retourner ici et de me défouler à nouveau à travers des mots et des phrases afin d’évacuer mon ras-le-bol général.

Bref, ceci est un coup de gueule.

Notons tout de même que ce coup de gueule ne se veut pas déprimant. J’espère même que mon écriture vous fera décrocher un rictus de temps en temps. Les pleurs, ça ne m’intéresse plus trop. Trop de blabla pour rien et le plus souvent, ça ne m’amène nul part.

Mais je m’égare…

Cela va bientôt faire maintenant huit mois que je suis en couple avec un certain Chris. Christopher pour être exact, mais comme il trouve ça moche, on va s’en tenir à Chris. Nos débuts n’ont pas été des plus calmes et des plus sereins. Bien au contraire. Si vous avez lu mes écrits précédents, vous vous serez rendus compte par vous même que je fuis les relations simples : plus il y a de complications, plus ces situations me font souffrir, plus je m’y accroche. Mon côté sado-masochiste qui ressort en force.

Le début de notre relation n’a donc pas été facile. Il a même été très compliqué. Cependant, nous avons réussi à nous en sortir et nous filons maintenant le "parfait amour". Je vous avoue que je trouve cette expression assez stupide, car un amour parfait n’existe pas. De plus, s’il existait, je pense qu’il m’emmerderait et ne serait donc absolument pas "parfait" pour moi. Je tiens tout de même à employer ces termes, car je pense avoir trouvé l’homme qui me correspond.

Tout d’abord parce qu’il est beau, grand et fort. Je reconnais que je ne dois pas être totalement objective quant aux adjectifs que je lui attribue. Que voulez-vous : l’amour rend aveugle. Je ne vous mens pas pour autant, car mes yeux ne peuvent pas se lasser de le regarder, il fait bien plus de vingt centimètres que moi et lorsque je tente de le battre au catch, je pers à tous les coups.

Mais il n’y a pas que ça. Il rigole à mes blagues pourries (pour être totalement honnête, je pense qu’il se fout plus de ma gueule qu’il ne rigole vraiment à mes blagues). Il prend soin de moi. Il m’écoute (même lorsque je lui explique en détail pourquoi ma copine Kim a quitté Brandon pour se mettre avec Bryan alors qu’en fait elle est amoureuse de Keny). Il me fait très bien à manger. Il fait l’amour comme un dieu. Il essaye de me comprendre (j’avoue que cela doit être sa plus grande qualité).

Bref, avec Chris, ça roule. Au niveau des études, ça marche aussi. Je suis donc en vacances. Enfin… c’est à dire que je bosse cinq jours sur sept avec des moyennes de plus de dix heures par jour dans un restaurant. C’est pas le boulot d’assistante sociale qui va me mettre en burn-out, mais bien l’horeca.

Travailler dans l’horeca, au début je trouvais ça cool. J’appelle cela la naïveté de l’inconnu. J’ai en effet toujours trouvé ça génial de travailler dans un restaurant : on sert au bar, on parle au client et on se fait des pourboires. Sauf que j’avais oublié l’après boulot (rangement, etc.), les clients extrêmement chiant et que les pourboires, nous n’en avons pas tout le temps beaucoup. De plus, il arrive d’avoir également un collègue chiant en plus des clients. C’est évidemment mon cas.

Quelques exemples.

Quand vous êtes en train de courir entre les différentes tables afin de prendre les commandes, de débarrasser et d’encaisser l’addition, il peut arriver que des gens assis a une table ayant l’air assez pressé vous appelle d’urgence. Vous arrivez presque en nage à la table afin de prendre la commande. Ces personnes osent vous faire poireauter cinq minutes parce que, en fait, elles n’avaient pas encore totalement fini de choisir. Ces clients là, je ne les aime pas. Les clients qui laissent jouer leurs gamins sur les escaliers sur lesquels vous devez passer environ toutes les cinq minutes. Les clients qui partent sans payer (ça ne m’est arrivé qu’une seule fois, je n’ai pas trouvé ça cool). Les clients qui vous parlent mal et vous prennent pour de la merde (cela arrive plus souvent qu’on ne le pense).

Je veux tout de même relativiser, car il y a aussi les clients qui rigolent à vos petites blagues pour les mettre à l’aise. Les habitués, deux petits vieux bien sympathiques, qui prennent le temps de venir manger un bout et de voir comment vous aller. Ceux qui vous laissent un joli pourboire. Les clients qui vous racontent de chouettes anecdotes et qui vous apprennent des choses.

Bref, je ne saurais vraiment pas travailler toute ma vie dans l’horeca, à ne jamais savoir à quelle heure je vais finir de travailler et de rencontrer des gens extrêmement désagréable (sûrement frustrés ou mal baisés). Cependant, cela reste une chouette expérience de vie, permettant de m’endurcir et de rencontrer tout de même de chouettes personnes.

Pour conclure, je vous demande de me pardonner pour la fin (très) bâclée de ce texte, mais mes yeux se ferment tout seul sur mon ordinateur. Etant installée dans mon divan, un lit me semble tout de même un endroit plus confortable pour passer une bonne nuit de sommeil.

Bonne soirée et bonne nuit à tous, que votre nuit soit douce et vos rêves agréables.