Journal d'une boulimique.

Il en faut peu pour être heureux...PomPomPom

C’est un peu désespérant de ce rendre compte que je n’ai pas vraiment évolué depuis mes 16 ans. Je m’attache toujours aussi facilement et j’adore toujours autant pleurer pour des mecs différents.
Je suis peut-être devenue un peu moins naïve sur certains points. Par exemple, quand je relis mes écrits avec Jérémie, son attitude me semble claire comme de l’eau de roche. Il y a rien à dire : il y a tout de même une sorte de fossé entre une personne de 16 et de 20 ans. Ca s’appelle l’expérience.

Bref, j’ai pas envie de me plaindre là-dessus. Je sais que j’ai tendance à voir les gens beaucoup gentils qu’ils ne le sont en réalité. C’est parfois chiant parce qu’on peut bien se faire avoir, mais je n’ai pas envie de changer ça. Je préfère me faire avoir que de me méfier.
Je suis un vrai coeur d’artichaut. On ne me changera pas. Mais quand j’aime vraiment, c’est pour de bon et ça fait très mal quand ça s’arrête. J’ai relu mes journaux intimes de quand j’avais 16 ans et que je sortais avec Johan, mon premier copain. J’étais bien avec lui, j’ai un bon souvenir de notre relation, il m’a aidé à prendre confiance en moi et je ne regrette absolument pas d’avoir fait ma première fois avec lui.
J’ai apprécié beaucoup de garçons, j’en ai pleuré beaucoup, mais dans 10 ans quand je me rappellerai ces années, en me marrant de mon manque d’expérience et de mon pauvre petit coeur d’artichaut, je me souviendrai quand même qu’il n’y en a qu’un que j’ai aimé. L’amour avec un grand A.
Je me sens souvent pitoyable de m’attacher si facilement aux gens, surtout aux hommes et de me torturer pour si peu. Mes amies ont l’habitude, mais moi je me sens aussi stupide à chaque fois. Quelque uns ont été plus important que d’autres, certes. Il y en a que je risque d’oublier définitivement dans quelques années. Mais il y en a un que je ne pourrai pas oublier, car c’est le premier garçon, je pourrais même dire homme, que j’ai aimé et qui, du moins j’aime le croire, m’a aimé aussi.
Matthieu est mon premier amour. Celui qui m’a fait connaître le bonheur et qui m’a détruite. Quand j’écris ce texte, je suis contente de me rendre compte que j’ai un petit sourire aux lèvres. Je vais retenir de cette histoire plus le positif que le négatif, car le négatif ne sert à rien.
Il a été mon premier amour, mais cette histoire est passée. J’aimerai d’autres hommes. Je veux dire, j’aimerai vraiment d’autres hommes, peut-être pas comme je l’ai aimé, mais en tout cas des hommes qui sauront me rendre aussi heureuse que lui.

Alex m’a reproché tantôt de sans cesse refouler mes sentiments. Elle ne comprenait pas pourquoi je fais ça. Il est vrai que la majorité des gens, lorsqu’ils parlent non stop de la même personne, ont tendance à admettre qu’ils ressentent quelque chose de fort pour ladite personne. Moi pas. Du moins, pas ouvertement.
Je déteste dire que je suis amoureuse. Peut-être parce que premièrement, je sais que ça n’est pas le cas : je ne suis pas amoureuse de lui. Deuxièmement, parce que l’amour ça fait peur et que plus je le refoule, moins j’en parle, plus je peux me persuader que ça n’est pas réel.
Oui, oui, oui je suis une psychopathe des sentiments, j’ai un problème avec ça. J’ai juste du mal à les gérer.

Un exemple : hier soir, je parle avec Lui sur facebook. A partir d’un moment, Il répond à mes phrases par des trucs qui n’ont rien à voir et je commence à me dire qu’Il n’en a rien à foutre. Donc je Lui dis au revoir et je me déconnecte. En rentrant des cours, je vais sur l’ordi et en ouvrant ma conversation avec Lui, je me rend compte qu’il n’a tout simplement pas reçu les phrases que je lui écrivais et que ces phrases à Lui était des tentatives pour relancer la discussion, vu qu’Il croyait que je ne Lui répondais pas.
On est bien tous d’accord pour dire que cette histoire est complètement sans intérêt. Il n’empêche qu’elle a quand même réussi à me faire sourire pendant… en fait je souris encore pour ça ! Comme dirait une certaine humoriste : "12 ans, des couettes..."

Les sentiments, je les refoule parce que ça me rend particulièrement stupide. Et surtout vulnérable. Je suis déjà vulnérable 24h/24 pour n’importe quoi alors avec les sentiments en plus, je suis mal barre. Je sais que j’ai dit que j’allais chasser la peur, mais en fait c’est pas si facile. Demain, c’est sûrement le dernier jour où je Le vois avant un certain temps. Il va me manquer, mais bon… examens obligent ! Et puis, ça ne me fera pas de mal une petite cure. Après un peu d’éloignement, ça atténuera peut-être mes sentiments et j’arriverai de nouveau à contrôler mon sourire dès que je l’aperçois. Ca ne serait vraiment pas du luxe.

Il est revenu en voiture avec Misha et moi. Je me suis mise à l’arrière et c’est Lui qui conduisait. J’ai fait semblant de dormir pour L’entendre parler avec Misha. J’aime bien Sa voix. Et puis, Il était crevé parce qu’Il avait bossé jusque 3h du matin sur son rapport de stage. Quand c’est comme ça, on finit toujours par s’envoyer des pics et ça peut parfois finir en vraie engueulade. J’étais crevée, j’avais pas envie de ça. Juste de L’écoute parler. Et le fait qu’il soit là. J’aime bien sa façon de conduire. J’aime bien que ce soit Lui qui conduise. Même ma voiture. Ce qui est extrêmement rare. En général, je préfère conduire que d’être conduit. Depuis que j’ai le permis, à moins d’être bourré, je stresse plus lorsque je ne conduis pas parce que je ne peux pas contrôler ce que l’autre fait. Mais avec Lui je suis relaxe. Ca ne me dérange pas. Je Lui fais confiance.
Je me réjouis déjà d’être demain pour Le voir et L’entrapercevoir. Il n’a cours que le matin, je risque de ne pas le voir beaucoup du tout.

Parfois, quand je me relis, on pourrait avoir l’impression que je suis malheureuse. Mais là, ça n’est pas le cas. J’ai juste peur (oooh tiens, étrange...), mais je suis plus de bonne humeur que de mauvaise. Même quand une crétine vient m’emmerder pour un sommaire et des numérotations de pages, je m’énerve mais de bonne humeur. Ce qui veut dire qu’à part elle, je n’agresse personne d’autre.
L’étude pure et dure commence jeudi. Il faut absolument que j’arrive à m’y mettre. Je veux mes 3 mois de vacances !!! ! Oui, oui, oui !

Ah oui ! Dernier truc : j’ai (encore) arrêté ma contraception. De toute façon, c’est pas maintenant que je risque d’avoir des rapports sexuels. Même si selon des études le sexe diminue le stress et augmente les chances de réussites. J’ai d’ailleurs pas mal de potes qui m’ont envoyé le même lien (à croire qu’ils s’étaient tous et toutes concertées, mais bon ils ne se connaissent pas) où on explique que le sexe détend. Et ils m’ont dit que j’aurais vachement besoin de faire plus l’amour. Ca m’a bien fait marrer. Il est vrai que je suis une des filles les plus stressées au monde. Me détendre par moment ne me ferait pas de mal… Mais bon, j’ai pas trop le temps de chercher après quelqu’un et avec Lui c’est hors de question ça ne ferait que me stresser encore plus !
Bref, j’en étais au fait que après avoir changé 4 ou 5 fois de pilules, avoir été voir un neurologue qui me dit que je ne peux plus prendre la pilule ou qu’il faut que je fasse d’abord un enfant, et puis après avoir passé plus d’un an avec des activités sexuelles actives sans contraceptifs, je me suis dit qu’il était temps de me reprendre en main et de recommencer. Je vais donc voir ma gynéco qui me conseille les anneaux vaginaux.
Sérieusement, au début je trouvais ça top, car c’est vrai que quand il est bien mis, ben on ne sent rien et il ne faut pas se prendre la tête à devoir y penser tous les jours. Le problème c’est que toujours au bout de deux semaines il redescend et ça me gène. Ca finit par m’énerver, déjà que les hormones me rendent encore plus sensible (oui, c’est possible, moi non je plus je ne savais pas ^^). Donc, j’ai décidé de le virer vu que de toute manière je ne risque pas de faire l’amour avant un bon moment. Je le remettrai à mes prochaines règles.
D’ailleurs là je suis réglée, j’ai l’impression de perdre des litres de sang et j’ai mal au ventre. Mais bizarrement, quand j’ai mes règles lorsque je suis sous contraception, c’est encore plus douloureux : deux fois de suite j’ai été prise de crampes tellement fortes que je ne pouvais plus bouger. J’avais déjà eu ça une fois avant et j’avais demandé à la gynéco qui m’a dit que c’était peut être un truc qui c’était formé, mais elle n’a rien vu à l’écho.
Si ça recommence, j’irai directement voir un médecin parce que ça ne me semble quand même pas normal. Et je vais lui demander de me changer (encore) de contraceptifs. Si on pouvait me foutre un stérilet ça serait le bonheur…