Journal d'une boulimique.

"A 20 ans on préfère les caresses du soir, les moments de doute, les moments d'espoir et les emmerdes plus tard..."

Et voilà, c’est officiel. J’ai 20 ans. Je deviens vieille. J’approche dangereusement de l’âge adulte. Enfin, il paraît que c’est essentiellement dans la tête. Tout n’est peut-être pas perdu.
J’étudie presque plus depuis 2-3 jours. Et aujourd’hui j’ai vraiment envie de m’accorder des vacances.
Ma mère s’est surpassé pour mes cadeaux. Sa petite fille a 20 ans, il fallait donc marquer le coup. Elle m’a offert une perle pandora, une bague en argent et un fatboy vert pomme (édition limitée selon le vendeur ^^). Enfin, ça m’a vraiment fait plaisir. Et ce soir elle veut faire à manger pour Jérôme et Misha qui viennent boire un verre. Elle voulait que ça soit une surprise, mais j’ai tout gâché. C’est pas vraiment le moment de me faire des surprises, aussi petite soit-elle. J’essaye de lui faire comprendre depuis au moins 2 mois, mais je deviens presque une adulte, il faut donc marqué le coup, selon elle. Enfin, on ne changera jamais ma mère comme dit mon père et je sais que tout ce qu’elle veut, c’est me faire plaisir :) Même si des fois on n’a pas la même notion des choses… ^^

J’ai pas vu Beni hier. Je n’ai plus vraiment envie de le voir en fait. Je voulais me raccrocher à n’importe qui/quoi qui ne soit pas l’Autre. Mais, je sais très bien que ça n’aboutira à rien. Pour une fois, il faudrait peut-être que j’affronte ce que je ressens. En fonçant droit devant et tant pis pour les dégâts.
Je parlais à Beni de trucs et d’autres par sms. Je m’énervais, je devenais anxieuse. Je pleurais. Je commençais une crise d’angoisse. Je sentais que je n’allais bientôt plus rien contrôler. J’envoyais des messages à Beni qui ne voulait rien dire. Et je me suis plantée. Il y en a un qui s’est envoyé à Lui. Quand je dis à mon gsm d’arrêter d’envoyer il fait semblant qu’il arrête, mais en fait pas vraiment. Vu qu’Il m’a sonné 10 minutes plus tard pour voir si j’allais bien. J’entendais à sa voix qu’il se tracassait. Il est comme ça : trop gentil, soucieux des autres. J’aime pas nécessairement les hommes comme ça. Mais Lui, c’est différent.
Bref, je L’ai rassuré, en lui disant que ça allait, qu’Il ne devait pas se tracasser et que ça n’était pas le moment pour Lui de penser à ça. Il avait 4 examens à passer aujourd’hui. J’avais pas vraiment envie de L’emmerder avec mes problèmes et mes angoisses de fille névrosée et psychotique. C’est pas que je ne veux pas en parler avec Lui, c’est juste que ça n’est pas le moment. Il n’a pas la tête à m’écouter parler de ça. Il a d’autres choses à penser et je voudrais qu’Il reste focaliser sur Ses examens. C’est le plus important. Il faut absolument qu’Il réussisse. Il veut partir l’année prochaine sûrement. Ca serait bien qu’Il puisse y arriver. S’Il ne réussit pas… Cette option n’est même pas envisageable !
Bref, Il passera peut-être un peu à la maison aujourd’hui, mais ça m’étonnerait que Ses parents acceptent et qu’Il soit en état.

Je suis angoissée. Normal en période de bloc. Mais je suis angoissée de mourir. De mourir alors que je n’ai rien vécu. J’ai peur de mourir sans que personne ne m’ait jamais aimé.