Journal d'une boulimique.

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décembre 2011

"Et comme un échos qui s'endort, épuisé par temps d'efforts, tu l'aimes encore."

J'ai grossi. Enormément. Grosse comme je ne l'avais jamais été. Je retourne voir ma psy vendredi. Je sens que je vais pleurer. Pleurer tout ce que je retiens à longueur de journée au fond de moi. J'ai pas envie de craquer, mais je n'aurais pas le choix. J'ai recouché avec Beni la semaine passée. J'ai revu Tom vendredi. On a passé une bonne partie de la soirée ensemble. Ca faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé. Ca m'avait manqué. Je me rend compte à quel point il me manque tous les jours. Aujourd'hui par exemple. J'ai passé une journée de merde à mon stage. Je (...)

"Mais y a pas de bonne manière pour se dire Adieu. Ca se passe jamais comme on veut..."

71,6kg. Lundi j'en faisais 74,6. Mon but est 68kg. J'ai reçu de l'argent et l'accord de mon père pour mon piercing dans le nez. Je le ferais le 23 normalement. Le jour du concert de Tom. Et ce jour là, je ne veux pas faire plus de 68kg. 15 jours pour y arriver. 15 jours pour perdre 3,6 kg. Ca a l'air bien parti. Il ne faut pas que je flanche. J'ai beaucoup de mal à m'endormir ces temps-ci. Alors je réfléchis beaucoup. Hier, j'ai lu Là où j'irai de Gayle Forman. A la fin, j'avais mal. Très mal. Je ressentais la blessure que ma rupture avec Matthieu m'avait faite. Et qui n'est (...)

"J'ai besoin d'aimer, je ne sais rien faire d'autre. J'ai besoin d'aimer et c'est pas ta faute. C'est ma faute à toi..."

J'ai été chez ma psy vendredi. Elle a essayé de parler bouffe. Je me suis braquée. Elle n'a pas insisté. J'y retourne le 19. J'avais déjà les larmes aux yeux. J'aime pas ça. Mais je sais que j'en ai besoin. Elle m'a dit que je ne m'étais pas remise de mon histoire avec Matthieu. Que c'était toujours beaucoup trop présent. Rien qu'en en parlant j'étais à deux doigts de chialer. Comme une conne. Pour une stupide histoire qui s'est finie il y a maintenant plus d'un an. Elle m'a dit qu'il fallait que j'attende pour pouvoir commencer à reconstruire quelque chose de correct avec (...)

Stuck.

Comme l'a dit Caly, fusillade à Liège. Je suis énervée. Enervée sur ce cinglée. Mais énervée sur tous les abrutis qui mettent des commentaires plus idiots les uns que les autres sur facebook "encore un nom étranger". Mais ils ne savent pas de quoi ils parlent ! Moi non plus. Donc on n'en parle pas. Ce qui est arrivé est une tragédie, c'est horrible. La haine ça commence comme ça : avec un évènement atroce et des gens qui en profitent pour raconter n'importe quoi. "Mais si, regarde les statistiques...", "Je ne suis pas raciste MAIS...",... Et bien d'autres encore. Ce genre (...)

"Ma femme, mes filles, mes emmerdes..."

Chaque mot de Tom est un poing qui me va droit dans la poitrine. Je tente de m'intéresser à d'autres gars pour réaliser que tout ça est impossible. Liège, c'est ma ville. Liège c'est une ville comme une autre. Enfin, les liégeois pensent qu'elle est différente de toutes les autres. Tous les gens qui sont d'une ville pensent qu'elle est différente de toutes les autres. A Liège, cette semaine, il y avait des jeunes qui passaient des examens, il y avait des vieux qui achetaient des cadeaux de Noël pour des jeunes pendant qu'ils passaient leurs examens, il y avait des jeunes (...)

"... On aurait risqué d'être heureux et là, ça aurait vraiment été la merde."

Et si j'arrivais dans une impasse avec Tom ? Le genre d'impasse où il faut choisir entre arriver à rester pote avec lui sans souffrir ou m'éloigner et l'éloigner de ma vie. Je l'ai vu hier soir. Je me suis rendue compte qu'il ne remarquait rien. Qu'il n'a rien remarqué. Qu'il m'a toujours vu comme une pote et qu'il me verra sans doute toujours comme ça. C'est une bonne chose. Au moins il ne s'éloigne pas. Je sais qui est la fille qu'il aime bien. Il me l'a dit avant que l'on s'endorme. C'est une fille super maigre, anorexique. Jolie. Même si elle devrait quand même reprendre (...)

"- Et tes amours ? - Mais ta gueule..."

J'ai été au cinéma avec Matthieu. Arrivée dans la salle, quand la lumière s'est éteinte, j'ai eu une crise de stress. Je n'arrivais pas à me calmer. Je pensais à tout ce que je devais faire, et même si au fond de moi je savais qu'il n'y avait pas lieu de stresser, j'avais cette boule qui ne cessait de grandir en moi. Qui envahissait tout. Le film s'est fini, on est parti, je suis rentrée chez moi et elle n'est toujours pas partie. Je suis aussi hyper sensible. J'étais à deux doigts de pleurer devant une pub. Comment est-ce que je fais pour tenir comme ça ? En vomissant minimum (...)

A bout.

Je suis angoissée. Tout le temps. Même quand je dors. Je me réveille angoissée. Je m'endors angoissée. Je parle aux gens en étant angoissée et en pensant à plein d'autres choses en même temps qui m'empêchent de me concentrer. Je n'en peux plus. J'ai sans cesse peur d'oublier quelque chose, de rater quelque chose, que quelque chose m'arrive. Je suis fatiguée. Fatiguée d'être tout le temps angoissée. J'ai revu des amies que je n'avais plus vues depuis un mois. Je n'ai pas réussi à me détendre avec elle. Je suis vite partie. Trop de monde. Trop de stress. Il a commencé à (...)

"Ton rire me crie de te lâcher avant de perdre prise et d'abandonner..."

Je me rend compte à quel point je dois avoir l'air débile quand je le vois. Je suis passée chez lui aujourd'hui vers midi. J'étais sûre qu'il dormirait encore et je me disais donc que je tomberais sur sa mère. Ce qui me faisait flipper, parce que sa mère me fait peur. Ce qui est complètement stupide parce qu'il paraît qu'elle est super sympa. Bref, je passe chez lui pour déposer son "cadeau de Noël", c'est-à-dire un pijama une pièce bleu pale avec une tête de nounours sur le torse, des Tucs au bacon et du Fanta. Déjà, il n'y a pas de sonnettes. A part les deux chiens qui (...)