Journal d'une boulimique.

"Si tu parles à ton ombre de temps en temps..."

J’ai envie de crier ma solitude. De la hurler au monde. Quand je rentre chez moi et que je sais que personne ne pense à moi. Quand je suis seule dans mon lit. Quand je quitte le bar et que je me retrouve toute seule dans les rues. Je n’existe qu’à travers le regard des autres. Quand je suis tombée tellement bas que je veux sonner à Benja pour lui dire que je suis prête à baiser avec lui maintenant, tout de suite. Quand il veut. Quand je voudrais voir Jean-Do pour juste qu’il me rassure. Quand la pensée de Matthieu me déchire le crâne, la poitrine et me rend vide, vide, vide. Quand j’en ai marre de sourire et de faire semblant que je suis heureuse.

J’aime quand Benja me regarde en coin. Quand Jean-Do m’envoie un message pour voir comment je vais. Quand Matthieu se tracasse pour moi. Je voudrais retourner dans ses bras. Je voudrais le retrouver. Que tout redevienne comme avant. Que tout soit plus facile. Tout effacer. Tout recommencer. J’ai envie de lui hurler de revenir. J’ai envie de vomir. De me tailler les veines. Quand je comprend pourquoi Yoann a sauté. Quand je sais que je ne vieillirais pas. Que je ne me marierais pas. Que je n’aurais pas d’enfant. Que je n’arriverais plus à me mettre avec quelqu’un. Quand je m’en sens incapable et que pourtant, la solitude ne me réussis pas. Je ne sais pas vivre seule. Je veux m’endormir dans les bras de quelqu’un. Juste me sentir aimer. Juste un tout petit. Juste retrouver un semblant de Matthieu.

Il y a tes yeux qui me tuent quand tu me dis que c’est fini.

Saez - Il y a ton sourire

Trois petites lignes en plus. Juste trois. Ca n’est pas grave. Ca n’est pas grave.