Journal d'une boulimique.

"Je garderai la blessure au fond de moi, tout au fond. Mais au-dessus, je te jure, j'effacerai ton nom."

J’ai revu Jean-Do hier. Pas longtemps. Juste 15 minutes. Je lui ai raconté le chapi. Je lui ai dit que ça ne me dérangerait pas de temps en temps quelque chose de sérieux. Sous-entendu : si ça t’intéresse, je suis d’accord. Il m’a répondu que j’étais dingue. Que j’avais à peine 18 ans, qu’il fallait que je profite de ma vie. Que me mettre dans une relation maintenant, ça ne servirait à rien. Parce que ça durerait 2 ans tout au plus, que ça ne sera pas de toute façon pour la vie. Moi, je trouve que 2 ans, c’est déjà ça de gagner.

Je ne pense donc pas que je l’intéresse. Puis, à bien y réfléchir, je me demande si je suis vraiment prête à "sacrifier" ma liberté. J’aime bien aller au chapi, sortir au café, draguer, me faire draguer et "ramener" comme dit Jean-Do. Je sais juste aussi, qu’à un moment, ça ne me suffira plus et que j’aurais besoin d’autre chose de moins stupide.

Pour le moment, il y a deux mecs qui me plaisent. Un est le pire des enculés qui soient. L’autre est insondable et beaucoup trop vieux. J’aime pas les trucs faciles. Pas assez de suspens.

J’avance sans plus me retourner sur ma relation avec Matthieu. Je me dis que c’est con. Il faut juste tracer. Avancer. Plus tard, je me souviendrais de notre relation avec un petit sourire aux lèvres. En fait, c’était pas si bien que ça. Oui, c’est un des meilleurs mecs avec qui je suis sortie. C’est-à-dire, le plus sympa, le plus compréhensif, etc. Mais, je sais que j’aime ce qu’on appelle les "bad boy". J’ai besoin d’interdit. D’excitation.

Je ne sais pas ce que je veux pour le moment. Ni ce dont j’ai besoin. Je réfléchis, je réfléchis, mais je ne trouve pas. Faut peut-être juste que je me laisse un peu aller.