Journal d'une boulimique.

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décembre 2010

Ironic.

Après une longue réflexion, quelques avis et plus aucune nouvelle depuis lundi, j'en suis arrivée à la conclusion que Jean-Do me considérait vraiment comme un plan cul. Je sais, deux jours sans nouvelles, ça n'est pas énorme. Pour un mec c'est d'ailleur normal. Mais expliquons... Déjà, en revenant de chez lui dimanche, j'ai trouvé cela bizarre qu'il ne m'envoit aucun message de la journée avec le nombre de message qu'il m'avait envoyé en 5 jours. Mais je ne me suis pas trop posée de questions, après tout il était chez ses parents. Je lui en envois quand même un le soir pour (...)

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Je viens de réaliser que je vais recevoir ma guitare ce week-end ! Je me réjouis, je me réjouis... Ca me manque de ne plus jouer de la musique. (...)

La planète à la gueule de bois.

Je suis une conne, une salope, une fille facile, mais je m'en fou. Je m'éclate. Je me bourre la gueule toutes les semaines. Je sors avec n'importe qui n'importe quand. Mon but ? Ne plus m'attacher. Ne plus rien prendre au sérieux. Parce que ça ne sert à rien. A rien du tout. Rien n'est sérieux dans la vie. La majorité des gens me considèrent comme une fille complètement stupide. Une fille sans cervelle qui ne comprend rien à la vie. D'ailleurs, la preuve, je fais les romanes. Ce sont des études inutiles. Si l'on compare ça à ingénieur et médecine, ça ne sert à rien. Je ne (...)

"Je rêve de devenir un boomerang. Un type qu'on lance et qui vous revient dans la gueule."

Je suis complètement perdue. Qui suis-je ? L'éternelle question... Rien de bien d'original là dedans. Qui ne se l'est pas posée ? Personne. Ne nous voilons pas la face : je suis dingue de Matthieu. Encore et toujours. Je me suis retrouvée à côté de lui aujourd'hui et j'ai senti son parfum. Son putain de parfum qui me fait toujours les mêmes effets. Je me suis reculée pour ne pas faire de conneries. Pourtant, soyons réalistes, ce type n'est pas une bombe. Je me souviens de la première fois qu'on s'est parlé. C'était au camp loups. Il me semblait froid. Distant. Pourtant, au (...)

"Dans les boites à cochons je baise sur les dancefloor"

Je vais aller boire un verre avec Sarah et matter Gilles servir au bar tout en me saoulant la gueule et déprimant. Hier, j'ai passé une soirée horrible. Ca faisait longtemps que je n'avais plus pleuré. Et encore, c'était trois larmes. Matthieu m'a dit que ça lui manquait aussi de me parler, mais que ça ne dépendait que de moi et que si on se reparlait ça ne serait que comme amis et pas plus. Je lui ai dit que je n'étais pas prête. Rien que parler deux minutes avec lui, mes nerfs craquent, alors si on recommence à se parler en tant qu'amis, je vais finir en dépression. J'ai (...)

"Le monde est irréel, sauf quand il est chiant"

J'ai un mal de crâne énorme, peu de souvenirs de ma soirée. Gilles n'était absolument pas drôle hier et moi j'me saoulais à la tequila. J'ai croisé Jonas, le beau-frère de Matthieu, j'ai emmerdé Cyril, envoyé des messages à Matthieu à 4h du matin, je suis sortie avec un gars de HEC dont je ne me souviens même pas du prénom et je me suis coincée le doigt dans un porte, ce qui fait que j'ai super mal. En un mot : pitoyable. C'est super simple de faire semblant d'être heureuse. C'est le jeu auquel je suis le plus douée. Se bourrer la gueule pour se sentir mieux. Truc de merde. (...)

"Je veux quitter tout le monde sans que personne ne me quitte."

J'ai revu Jean-Do samedi. Je suis allée chez lui pour discuter. Ca c'est bien passé. Je m'attendais à ce qu'il me refoute tout sur le dos, mais absolument pas. Il s'est vraiment escusé. Il m'a expliqué qu'après ce weekend, il s'était senti mal parce que je n'avais à peine que 18 ans et que ça n'était pas son genre de faire ça et qu'il ne voulait pas commencer à jouer avec moi. Alors il a coupé les ponts. Enfin, il a essayé. Quand il a raconté ça à son pote qui vit avec lui, il s'est foutu de sa gueule. Enfin, lui il a 27 ans aussi. Donc entre lui et moi ça fait presque 10 (...)

La mort, on n'en sent le vertige qu'au moment d'enfoncer la touche "supprimer" sur le nom d'un ami dans son portable.

8 mois et 9 jours que Yoann est mort. Parfois, je me retourne sur un gars parce que j'ai l'impression que c'est lui qui passe. Je m'apprête à lui courir après et puis je me rappelle que c'est impossible. Que son âme est partie en Hongrie et que son corps est enterré dans de la terre au milieu des Ardennes. Alors je poursuis ma route en me demandant combien de temps encore vais-je avoir ces illusions. Titre : Frederic Beigbeder - Au secours, Pardon (...)

Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas solide

Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je suis malade comme un chien : gastro, angine, otite, rhume et je tousse comme une enragée. Il faut que je commence à étudier et au lieu de ça je sors. Encore et toujours. Je me rend compte à quel point je me sens seule lorsque je reste chez moi. J'ai un énorme vide dans le ventre que je dois absolument combler. Alors, à la place de bouffer, je sors. Je vais boire, draguer n'importe qui et fumer à en cracher mes poumons. Niveau mec, je suis sur plusieurs fronts. Il y a Gilles, serveur que je trouve mignon, et Jean-Do, qui est, avouons-le, un (...)

Les filles veulent juste prendre du bon temps...

J'ai revu Jean-Do ce matin. On a décidé de rester "sexe friends" comme il dit. C'est ce qui marchera le mieux. Je suis d'accord lorsqu'il dit qu'on n'irait nulle part avec une relation sérieuse. On a donc couché ensemble toute la matinée. Je suis retournée ensuite au kot pour bosser, mais je n'ai rien foutu. Et ce soir, souper chez mes grands-parents avec mes cousins. Je me réjouis. Avec Jean-Do, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Je ne suis pas spécialement attachée à lui, mais j'ai besoin de me sentir aimée de temps en temps. Je ne sais pas si on va vraiment continuer à se (...)

"Tout est éphémère : l'amour, l'art, la planète Terre, vous, moi. Surtout moi."

On se fera la bise comme de vieux amis. On ira boire un café ensemble comme si la Terre ne venait pas de s'écrouler. Autour de nous les gens continueront de vivre. On bavardera d'un ton badin, puis, quand on se séparera, l'air de rien, ce sera pour toujours. 'Au revoir' sera le dernier mensonge. Frederic Beigbeder Je dois étudier philo. J'en ai déjà marre. Je suis crevée aujourd'hui. Je dors vraiment mal ces temps-ci. Même quand je bois, alors que, d'habitude, ça m'assome. Je ne sais pas ce que j'ai. Depuis un petit temps, je me dis que je vivrais jamais vieille. Enfin, (...)

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On n'a rien à perdre quand on aime personne. (...)

"Oui, je veux que tu me tues, toi."

J'ai pas besoin de sexe. J'ai juste besoin d'amour. Je ne veux pas aimer, mais je veux juste qu'on m'aime et qu'on me court après. Qu'on souffre pour moi. Egoïste. J'ai réussi à ranger tous les souvenirs de Matthieu dans un coin de ma tête. A faire comme s'il n'avait jamais exister. Le blocus est une période d'intense réflexion sur moi-même. Je déteste ça. Frederic Beigbeder : Au secours, Pardon (...)

"Les contes de fées n'existent que dans les contes de fées. La vérité est plus décevante. La vérité est toujours décevante, c'est pourquoi tout le monde ment."

Il faudrait que Jean-Do pige que ça n'est pas parce qu'il me réveille à 3h du matin en m'envoyant un message pour que je vienne chez lui, que je viendrais ! Bien au contraire. J'ai du acheté du Red Bull pour pouvoir réussir à étudier. Grrrrrr... Monsieur prétend ne pas avoir faire exprès, la faute à son gsm. Bien sûre, c'est son gsm qui décide tout seul de m'envoyer des messages et de me sonner deux fois ! Crétin... Longtemps, mon seul but dans la vie était de m'autodétruire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C'est terrible, j'ai honte, pardonnez moi : un (...)

on ne chasse pas les résonnances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin

Coup de blues. Je pense à Matthieu qui est à Paris. Je pense à ce que nous avions été, tous les deux. Je pense au nouvel l'an de demain pour lequel je me réjouissais tant et que maintenant je crains, de peur de me taper un méga bad trip. Je me sens terriblement seule. Je me sens seule dans les fêtes. Je me sens seule avec mes copines. Je me sens seule dans les cafés. Je ne me sens pas seule que quand un mec me regarde. Mais cette sensation ne dure jamais longtemps. Je ne me sentais pas seule quand Matthieu était là pour me faire exister. Mes potes viennent me faire à bouffer (...)